Des acteurs de la décentralisation et du développement territorial ont procédé hier, vendredi 23 décembre, à la validation et à la signature de la charte de la participation citoyenne et du droit à la cité. Ce document est un instrument qui vise à faire la connexion entre le principe de la libre administration des collectivités territoriales et celui de la participation citoyenne.
Une bonne nouvelle pour les acteurs territoriaux et ceux de la société civile. Les difficultés liées à l’absence d’un cadre de liaison entre le principe de la libre administration des collectivités territoriales et la participation citoyenne à la gestion de celles-ci empêchant ainsi l’effectivité de l’approche participative dans la gestion des collectivités territoriales seront bientôt de vieux souvenirs.
En conclave de deux jours à Dakar depuis le jeudi 22 décembre dernier, des acteurs de la décentralisation et du développement territorial, présents, ont procédé hier, jeudi 23 décembre, à la validation et à la signature de la Charte de la participation citoyenne et du droit à la cité. Édité par un consortium d’organisation de la société civile dont Enda Ecopop, Onu femmes, Osiwa et le Mouvement citoyen en relation avec le Programme national de développement local (Pndl) et le ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, ce document vise, selon le coordonnateur exécutif d’Enda Ecopop, à compléter le code des collectivités locales qui insiste sur la libre administration de celles-ci et sur la participation citoyenne sans pourtant autant préciser comment faire.
«Ce document est une avancée importante parce que, quand on dit décentralisation, il s’agit de voir comment impliquer l’ensemble des citoyens à la gestion locale. En plus dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation et du nouveau code des collectivités locales, la participation citoyenne a été élevée au même rang que la libre administration des collectivités locales. Ce document est donc, un instrument qui vise à faire la connexion entre libre administration et participation citoyenne qui n’étaient pas encore élaborées dans ce nouveau code des collectivités locales», a assuré Bachir Kanouté.
Par ailleurs, les participants à cette rencontre qui coïncide avec la célébration des 25 ans d’Enda Ecopop, ont également reçu un ensemble de supports didactiques sur la mise en œuvre du budget participatif, des supports articulés autour de quatre thématiques. Parmi ceux-ci, on relève un document sur le budget participatif pour le genre, un pour les enfants et les jeunes, un pour le changement climatique, un pour les groupes vulnérables d’une manière générale et un guide méthodologique sur la mise en œuvre du budget participatif au profit des acteurs territoriaux pour leur permettre de comprendre et de conduire l’approche du budget participatif. De l’avis du coordinateur exécutif d’Enda Ecopop, tous ces supports sont édités par ce même consortium d’organisation de la société civile, au nom du ministère en charge de la Gouvernance locale.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de la cérémonie au nom du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Alassane Mbengue, Directeur de cabinet du ministre Abdoulaye Diouf Sarr s’est notamment félicité de la signature de la charte de la participation citoyenne. Laquelle est un instrument qui va, selon lui, permettre aux autorités locales de savoir comment articuler les dimensions de la libre administration des collectivités territoriales et la participation citoyenne. Mais aussi, offrir aux populations et acteurs territoriaux, un ensemble de connaissances pour qu’ils puissent savoir quels sont leurs droits dans la cité et comment peuvent-ils exercer ces droits dans le cadre de la démocratie participative, de la gestion et de la gouvernance locale afin que leurs besoins soient pris en compte dans les politiques publiques des autorités locales.
Poursuivant son propos, le Directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale a exhorté le reste des collectivités territoriales à s’inspirer des 105 (17 départements et 88 communes) qui ont déjà adopté l’approche du Budget participatif qui, selon lui, encourage l’avènement de collectivités territoriales socialement bien intégrées, en permettant aux catégories sociales traditionnellement marginalisées de rompre le cycle de l’exclusion.
source : sudonline.sn
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