Clôture de la session internationale de formation au budget participatif
Le budget participatif apparaît de plus en plus comme une innovation des pratiques d’administration des collectivités territoriales apte à promouvoir les principes de bonne gouvernance locale. Elle peut rendre les dépenses des collectivités territoriales plus transparentes et stimuler la participation des citoyens à la prise de décisions relatives aux ressources publiques et leur mobilisation. Elle peut aussi améliorer les recettes fiscales des collectivités territoriales et réorienter les investissements vers les infrastructures de base en faveur des quartiers défavorisés. Elle contribue enfin au renforcement des réseaux sociaux et aide à aplanir les divergences entre élus et les différentes composantes de la société civile.
Parce qu’il élargit la base de la participation des citoyens à l’affectation des ressources publiques, le budget participatif concourt à l’avènement de collectivités territoriales socialement mieux intégrées, en permettant aux catégories sociales traditionnellement marginalisées de rompre le cycle de l’exclusion.
En Afrique le budget participatif attire depuis le début des années 2000, de plus en plus l’attention des gouvernants nationaux et locaux de la société civile et des organismes de développement international. Pour les collectivités territoriales africaines le processus du budget participatif constitue un puissant levier contribuant à la mise en œuvre de nouveaux agendas mondiaux. Conscient de l’intérêt du budget participatif dans la gouvernance et le développement du pays que les autorités ont débuté la politique de décentralisation dans le pays.
Il permet également aux citoyens de mieux se faire entendre dans l’élaboration des budgets et la gestion des ressources et services publics. Le budget participatif est reconnu non seulement comme un moyen pour une meilleure efficacité budgétaire, mais également une solution pour orienter les ressources publiques vers les plus pauvres et assurer ainsi une meilleure justice fiscale, une inclusion sociale, économique et l’approfondissement des processus de décentralisation et la responsabilisation des gouvernants vis-à-vis des citoyens.
Ainsi l’objectif fixé à travers cette session est de créer un pool de compétences africaines francophones apte à accompagner les collectivités territoriales dans l’élaboration de leurs budgets selon une approche de gouvernance centrée sur les besoins des citoyens et une éthique de gestion de la transparence.
Cette session est articulée en trois parties renseigne le formateur Mamadou Bachir Kanouté que sont :
D’abord revisiter les concepts et principes du budget Participatif, dont le cadre institutionnel de la décentralisation et des finances locales en Afrique, l’historique et l’introduction au budget participatif, les dimensions et principes du budget et enfin les conditions d’applications du budget participatif dans le contexte des collectivités territoriales africaines.
Ensuite revue des méthodes pratiques et approches de mise en œuvre du budget participatif dans les collectivités territoriales, avec une présentation des outils, cas pratiques et dispositifs participatifs et enfin permettre à chaque participant d’élaborer une ébauche de son plan d’action pour l’utilisation des compétences acquises au cours de la formation.
Cette session internationale organisée par l’Académie Africaine des Collectivités Locales (ALGA ) en partenariat avec Enda ECOPOP et ASSOÀL et en collaboration avec Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique – UCLG Africa), le Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU-HABITAT) et l’Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP)Secretaría Técnica Oidp à Dakar du 28Juin au 08 Juillet 2017 a réuni diverses nationalités venues d’Afrique. Et au terme des dix jours de formation, les participants ont reçu chacun un lot de matériels composé de livres, clefs USB et un certificat d’Aptitudes à la Facilitation des Processus budget participatif.
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