Aujourd’hui le monde est confronté à plusieurs crises parmi lesquelles la crise en matière de responsabilité climatique. En effet, les pays doivent accélérer considérablement la réduction des émissions de carbone au cours des prochaines années pour atteindre l’objectif de température fixé dans l’Accord de Paris en 2015. À la fin de l’année 2023, seul 1 des 42 indicateurs évaluant l’état des transformations nécessaires était en bonne voie. Et malgré le besoin croissant de résilience climatique, les flux financiers destinés à l’adaptation ont chuté de 15 % en 2021, et l’ampleur des mesures d’adaptation a stagné, selon l’ONU.
Ainsi, les dirigeants politiques doivent faire preuve de plus d’audace et l’une des stratégies pour l’encourager consiste à adopter des processus d’élaboration de politiques transparents et participatifs qui conduisent à des résultats équitables. Ces politiques doivent, encore plus, renforcer la capacité d’adaptation des communautés les plus vulnérables à travers une redevabilité verte.
En effet, la redevabilité verte consiste à garantir que les populations qui sont les plus exposées au risque puissent accéder en temps opportun à l’information, puissent influencer les décisions qui les concernent et obliger les autorités publiques à répondre lorsque leurs engagements ne sont pas respectés. Bien que de nombreux pays aient établi dans une certaine mesure la participation citoyenne dans les politiques publiques, les niveaux de participation ne sont pas tous respectés surtout l’étape de la redevabilité pour informer les acteurs sur la décision finale.
Au Sénégal, des efforts considérables sont faits en matière de participation citoyenne dans l’élaboration des politiques publiques sur le climat. En ce qui concerne l’élaboration de la Stratégie Nationale de gestion des Ecosystèmes de Mangrove (SNGM), des consultations, enquêtes, ateliers de partage et de validation ont été tenus pour favoriser le dialogue multi-acteurs afin obtenir une stratégie prenant en compte les avis et suggestions des acteurs.
Cette approche de participation a été adoptée dans l’élaboration du dispositif de suivi de la mise en œuvre de la SNGM et du plan opérationnel annuel. La participation de la société civile dans la conception de ces instruments climat et de la biodiversité a été d’une importance capitale.
Cependant, la mise en œuvre de la SNGM fera face à des défis relatifs à : l’accès à l’information sur la SNGM pour les OSC ; l’absence ou la léthargie de certaines plateformes Mangroves ; l’absence ou l’insuffisance de communautés de pratiques sur les solutions et innovations vertes ; l’absence ou l’insuffisance de programmes d’éducation environnementale pour les jeunes générations.
Enda ECOPOP, organisation non gouvernementale sans but lucratif vise principalement à favoriser l’émergence des villes et territoires africains durables. Avec plus de trente ans d’existence, sa volonté est de faire jouir les communautés de base en Afrique de leurs droits économiques, sociaux, environnementaux, culturels et politiques dans des villes et territoires prospères, sains, sûrs et conviviaux.
C’est dans cette optique, qu’elle a initié le projet ACCESS qui a pour objectif général de renforcer le rôle et la place des OSC dans le suivi de la mise en œuvre de la SNGM. Le projet ACCESS est co-financé par le World Ressources Institute (WRI), la commission Huairou et SouthSouthNord dans le cadre du programme responsabilité verte avec le soutien du Partenariat mondial pour la responsabilité sociale de la banque mondiale.
De façon spécifique, le projet ACCESS vise à : (1) renforcer les connaissances des OSC et des citoyens sur les enjeux climatiques, et de la biodiversité ; (2) mobiliser et engager les acteurs de la société civile dans l’appui à la mise en œuvre et au suivi de la SNGM et ; (3) favoriser le partage de savoirs à travers une communauté de pratique sur les solutions et innovations vertes.
Ce projet de 13 mois (Décembre 2024-Décembre 2025) interviendra dans les départements de Saint-Louis (communes de Saint-Louis, Gandon, et Ndiébène Gandiol) et de Mbour (Joal-Fadiouth et Mbodiène) et ciblera principalement les OSC et autres structures intervenant dans la préservation et la valorisation des écosystèmes de mangroves.
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